vendredi 13 avril 2012

Le SAMEDI 14 AVRIL 2012

UNE  SEMAINE S'ACHEVE...

Lourd investissement physique dans ma reprise en main  après l'érosion de cette fin et de ce début de saison . Je pense à Arcachon et à son investissement par le pollen des pins qui s'envole en nuées jaunes .  Signe de reconnaissance d'une région préservée. Printemps.

Des perspectives riantes autour de mes livres
Participation au salon " Marché des auteurs nivernais " le 12 mai à Nevers dans le beau quartier Saint-Etienne . Rencontre  avec un public conduite par 2 libraires du quartier " Le Cyprès" et " Jean de la Lune". De vrais libraires cultivés,  charismatiques.
En perspective , séance de signatures proposée par la librairie Détrad, rue Cadet Paris 9e au cours de la journée du 24 mai. Avant mon départ pour Cosne/Loire où je participe au "Salon de l'oeil et la plume" des 25-26-27 mai. Revoir cette ville et sa douceur ligérienne faite de subtilités, de couleurs de ciel, d'eaux changeantes. Là où on grandit mes enfants dans cette belle maison ouverte à tous.

  Ce jour , l'actualité me porte et je sens naître l'enthousiasme comme avant les élections présidentielles de 1981.  La réalisation des objectifs a-t-elle été mieux préparée qu'elle l'a été à l'époque ?
Mais le changement a une vertu en soi, on aspire enfin à respirer.

lundi 9 avril 2012

UN AVIS SUR MON DERNIER LIVRE


UN LIVRE PASSIONNANT

Je l'ai lu ce livre  d'un bout à l'autre avec un vif intérêt,
et sans jamais que mon attention ne se relâche.
Je suis sûr qu'il devrait donc avoir beaucoup de succès.

Tout d'abord, la plume est claire, alerte, précise, à la fois objective et personnelle, ce qui produit chez le lecteur le sentiment qu'il a la chance, de côtoyer un grand témoin qui lui fait découvrir le dessous de cartes qu'il n'aurait jamais pu voir sans ses révélations.Certaines de ces pages se lisent où la réalité se découvre dans sa complexité, résultante de l'intrication de plusieurs plans à la fois, (le psychologique, le sociologique, le syndical, le politique, le culturel), d'où, pour la comprendre, la nécessité d'avoir les clés que donne l'auteur. Il  n'hésite pas à lever le voile des petitesses, des manquements, des calculs, des faiblesses ou des fautes. Il va dénicher à juste titre dans d'apparents "détails", les causes de grands échecs.
L'auteur  en fait des symptômes, j'oserais dire des  symboles. Il  montre bien au surplus combien les tentations maximalistes contribuent toujours à produire le contraire de ce qu'elles prétendent promouvoir.Ce sont ces contradictions, heureuses ou malheureuses, qui font l'Histoire,
que la ruse de la raison hegelienne traverse et travaille constamment. Ce livre, à cet égard, a l'immense mérite de le rappeler.

Sur le fond, en second lieu, ce livre a la grand mérite d' éclairer d'un jour nouveau des épisodes que nous avons tous encore en tête.
Ayant vécu les épisodes relatés avec la fièvre toujours un peu vive des engagements de la jeunesse, ce livre m'a permis un retour sur moi, je pense que ce sera le cas pour tous les autres lecteurs.Beaucoup, comme moi, en ont beaucoup voulu, à l'époque,  à François Mitterand de ce qu'ils ont considéré chez lui comme une trahison à la laïcité et à des engagements pris avant son élection.Ce livre a le mérite de montrer que cette positon fut et reste simpliste, voire erronée.L'auteur montre bien, en la matière, que la responsabilité de l'échec du grand service unifié et laïque d'éducation tint au moins autant au maximalisme (sans réelle pensée)  du CNAL de l'époque qu'à l'étroitesse de vue de certains leaders syndicaux, dont il n'hésita pas d'ailleurs à se dissocier
C'est là assurément un point de vue qui méritait d'être développé.
Il est enfin une troisième raison qui rend ce livre passionnant : c'est le contexte dans lequel il  sort , et qui est celui de la prochaine élection présidentielle. A l'évidence, beaucoup de choses n'ont pas changé.
Les deux "cultures éducatives" évoquées : celle de Démocratie et Université, et celle d'Ecole et Socialisme sont toujours également à l'oeuvre au sein de notre système, et la gauche va donc devoir, une fois encore,  faire des choix, et trouver des arbitrages entre ces deux grandes conceptions de l'éducation. Encore ne faudra-t-il pas perdre de vue que ce dont  notre sytème a impérativement besoin, aujourd'hui encore plus qu'hier, c'est de la cohérence et de la cohésion, et qu'à ce titre, rien ne serait pire, selon moi, que de rallumer des incendies, dont on a vu qu'ensuite, on était contraint de les éteindre de façon un peu honteuse.
En un sens, les deux partis qui correspondent aux deux cultures que tu dis ont eu, chacun, leur victoire.Un partout, diraient des commentateurs sportifs. La gauche d'Ecole et socialisme a "gagné" d'un point de vue pédagogique. Les idées de socle commun, de compétences, de  savoir-être, de transversalité, d'interdisciplinarité,  sont directement issues de ses analyses. L'institution les a fait siennes jusqu'au collège et même au delà, avec par exemple, au lycée même, l'arrivée de modules de formation tels que les "Enseignements d'exploration" ou les temps d'"accompagnement personnalisé".En revanche, d'un point de vue strictment corporatiste, ce serait plutôt l'autre gauche qui a gagné, avec la suppression du corps des PEGC, et le renforcement, sous cet angle,, de la coupure du primaire et du secondaire.De ce point de vue, le collège actuel vit, par voie de conséquence, une situation paradoxale :il est pédagogiquement placé dans le prolongement de l'école primaire, (puisqu'il valide le troisième palier du socle commun dont  les deux premiers paliers sont validés à l'école primaire), mais il est, en revanche, corporativement encadré par des professeurs dont l'identité est exclusivement celle d'enseignants du second degré. On peut trouver cette situation bâtarde ou fâcheuse ; on peut aussi y  trouver quelques atouts . Le premier d'entre eux est d'avoir contribué à pacifier les querelles (que dis-je?les combats fratricides) dont ce  livre rapporte, avec talent, des péripéties  nombreuses,  au bout du compte  pas très heureuses. Je pense notamment à celles -assez désastreuses-
qui ont vu, à partir de Lionel Jospin , se dégrader la formation des maîtres.
C'est pourquoi, selon moi, ce livre arrive à point.
Il est une incitation à relire l'histoire, pour ne pas recommencer les mêmes erreurs ou se laisser aveugler par les mêmes passions,


Jean-Pierre 
Lundi 9 avril 2012

Invitation de L'Harmattan au Lucernaire  le dimanche 8 avril . Le Misanthrope de Molière  mis en scène  moderne de Dimitri  Klockenbring . Les acteurs en habits d'aujourd'hui  portent avec brio  le si beau langage de l'auteur .
 "C'est l'histoire de quelqu'un qui veut parler à une dame et qui n'y arrive pas" dit Jacques Copeau à propos de cette pièce. Est rendu actuel ce thème tout en complexité .
Grand succès dans ce lieu d'Art et d'Essai ,  riche de la présence d'un public qu'on retrouvait dans les Maisons de la Culture des villes de province  à leur création il y a 50 ans par Malraux. Je pense à celle de Nevers que j'ai beaucoup fréquentée .
Bravo L'Harmattan . Je retrouve le même esprit dans le travail que j'accomplis avec vous pour préparer l'édition de mes livres.
Loin de la médiatisation, dans un si beau quartier,  un souffle de bonheur.


samedi 7 avril 2012

Dimanche de Pâques . M'arrive le souvenir de  mes enfants investissant  la fraîcheur  limousine par la recherche des oeufs dans les haies.  Evocation bien banale : à Bourganeuf, fief familial, le printemps pointe son nez à travers les bourgeons  naissants et la tendre verdure de l'herbe du pré où vont paître, pour leur première sortie, les vaches maintenues depuis longtemps à l'étable.

Un souvenir qui porte  l'époque que je vis aujourd'hui,  plongé  que je suis dans la poursuite de mon travail sur François Mitterrand à travers les 120 notes concernant les problèmes éducation que je lui ai fait parvenir, à sa demande,  de mai 1975 à mars 1979.
La  petite Histoire  rejoint, parfois,  la grande.