lundi 14 mai 2012

 Mardi 15 mai 2012
Je reprends la rédaction de mon blog après 15 jours passés à l'hôpital Bichat . Mon souffle était un peu court ; il le reste encore alors que je réponds le samedi 12 mai par un voyage à Nevers à l'invitation de participer au " Premier marché des auteurs nivernais" sous l'égide de la librairie Le Cyprès et de la médiathèque de Nevers sous la direction de J-P Montarnal,  celui-là même qui était venu assister à la présentation de ma soutenance de thèse le 19 mai 2009 à l'Université Paris 13  " Itinéraire militant d'un instituteur socialiste nivernais".  Je présente mes 2 livres repris de ce travail "François Mitterrand le nivernais (1946-1971) La conquête d'un fief " et " Changer l'école pour changer la vie ( 1971-1981) François Mitterrand, la gauche et l'éducation". Après le résultat des présidentielles,  ce rappel du passé en un Nevers qui n'a pas toujours très fort soutenu le nouvel arrivant de 1946. Apparaît dans la ville les oriflammes flottant pour Pierre Bérégovoy, mieux accueilli, et dont le souvenir écrase par ses réalisations les péripéties de la très dure conquête de la ville par la gauche . Devrait apparaître, en toute justice, la part prise par François Mitterrand dans la conduite de cette conquête et le visage du docteur Benoist, qu'il a soutenu,  et dont l'image semble avoir disparu.
Sur le soir de ce samedi, l'affluence  autour de moi qui me presse de questions,  de sollicitations : ce chaleureux rappel d'une vie nivernaise active menée depuis ma venue en 1954 .
Rien de semblable ailleurs  et cet air que j'ai respiré qui m'arrive de la Loire proche et qui me permet de retrouver le souffle d'autrefois.

dimanche 13 mai 2012

lundi 14 mai 2012
Mon livre " Changer l'Ecole pour changer la vie" : une appréciation.

 Livre indispensable à ceux qui réfléchissent à la re-fondation de l'école

Ceux qui espèrent une re-fondation de l'école doivent lire " Changer l'école pour changer la vie" . dans la décennie qui a précédé son arrivée au pouvoir , le Parti socialiste  a élaboré un véritable projet d'éducation pour notre pays . Par chance l'un des acteurs principaux de ce chantier est aussi un historien . Cet ouvrage raconte les intentions , ce qui a été construit et l'échec  annoncé du projet. Les déchirements politiques
 ( entre communistes et socialistes) , syndicaux ( les deux tendances internes de l aFEN ) sur fond de la bataille laïque , ont fait échouer le projet le plus considérable de réforme de l'école  depuis Jules Ferry. L'opportunité se présentant l'épineuse question de l'école privée en abolissant la loi Guermeur  et de clarifier la distinction et l'éducation  qui permet l'acquisition de valeurs; C'était aussi le moment de construire l'école fondamentale , dont on sait quelle seule peut régler le problème des inégalités sociales et celui de l'échec scolaire. Ce que nous dit Jean Battut sur cette décennie éclaire notre réflexion . Le clivage politique et la division syndicale subsistent. Notre situation n'est pas différente , sauf qu'elle s'est aggravée. En lisant ce livre on mesure la difficulté dans notre pays à dépasser les divisions  à se libérer des pesanteurs de notre histoire , à en finir avec les archaïsmes politiques et syndicaux . La question de l'école qui remplit insuffisamment ses deux missions d'instruction et d'éducation citoyenne , redevient la priorité . Merci à Jean Battut de mettre en évidence les écueils à franchir pour re-fonder l'école de la République.